LA MÉSANGE BLEUE
En toute saison, la mésange bleue est un des oiseaux qui fréquente le plus nos jardins. On la voit communément en hiver sur les boules de graisse du poste de nourrissage. Au printemps, c’est en général aussi elle qui utilise le nichoir installé dans le jardin. De plus, tout comme sa cousine, la mésange charbonnière, elle est d’une grande aide pour le potager.C’est en effet avec des chenilles qu’elle nourrit ses nombreux petits. Au moment où ils sont au nid, une famille de mésanges peut ainsi manger jusqu’à 500 chenilles par jour !
LA COCCINELLE
Bête à Bon-Dieu, Catherinette, Pipevole… Les surnoms affectueux ne manquent pas pour désigner cet insecte légendaire. Pourtant, sous des dehors tranquilles, la coccinelle est un effroyable prédateur. Les pucerons le savent, eux qui sont les premières victimes de ses appétits. Adulte, elle en mange une centaine chaque jour. Mais ses petits sont encore plus voraces : sur 3 semaines de croissance, une larve de coccinelle avale jusqu’à 9.000 pucerons, soit plus de 400 par jour ! Les plantes ne peuvent que lui dire merci, débarrassées qu’elles sont de ces hôtes encombrants qui leur sucent la sève.L'ABEILLE SOLITAIRE
Une seule espèce d’abeille des ruches, qui vit en colonies et fabrique du miel… et des centaines d’espèces d’abeilles solitaires. Solitaires ? Oui, et à deux titres. D’une part, ces abeilles vivent seules et non en colonies. D’autre part, elles pondent des oeufs à l’abri du monde extérieur (dans des cavités du bois, des terriers dans le sol…), leur procurent de la nourriture et laissent les larves se développer sans les élever. Les larves ne rencontrent donc jamais les parents. Ces abeilles, plus nombreuses que celles des ruches, sont d’une grande aide pour la pollinisation des fleurs. Elles sont donc importantes dans la production des fruits, des légumes, et dans le cycle de la nature.Malheureusement, leurs habitats se réduisant et les pesticides les menaçant, leurs effectifs sont en recul. Mais il est possible de les aider avec des jardins naturels qui leur offrent le gîte et le couvert !
LE HÉRISSON
Avec ses poils transformés en piquants et sa faculté à se mettre en boule pour se défendre, le hérisson est sans doute un des animaux les plus connus de tous. Mais il n’est pas si facile à voir… Nocturne, il se réveille à la tombée de la nuit pour partir à la chasse sur les chemins de son grand territoire. C’est alors que limaces, escargots, scarabées ou vers de terre lui passent sous les dents. Pour les trouver, son odorat et son ouïe efficaces compensent une vue très moyenne. L’hiver venu, ses proies meurent ou se cachent. Pour ne pas mourir de faim, il choisit alors l’hibernation sous un tas de feuilles, un tas de bois, un abri de jardin... Le printemps suivant le verra sillonner de nouveau son espace, reniflant bruyamment le long des haies et des chemins.LA MARE
Les milieux humides deviennent rares dans la nature. Il est donc intéressant de créer une mare dans son jardin. Les grenouilles, les crapauds et les tritons pourront y pondre leurs oeufs, qui deviendront vite des têtards. La mare est aussi le milieu de vie des larves (bébés) de libellules et de nombreuses autres petites bêtes aquatiques (punaises, scarabées…). Sans mare, rien de tout ça !LES PETITS FRUITIERS
Jolis et faciles à faire pousser, les framboisiers, groseilliers et cassissiers produisent facilement des fruits chaque année. Leurs fleurs nourrissent les abeilles, quelques fruits sont prélevés par les oiseaux pour leur plus grand bonheur, et le tout apporte de la diversité au jardin. Il serait dommage de s’en priver !LE TAS DE BOIS
De nombreuses petites bêtes vivent du bois mort, en le mangeant directement (cloportes ou lucanes cerf-volant par exemple) ou en utilisant les cavités creusées par ceux qui le mangent. Certaines espèces d’abeilles et de guêpes solitaires pondent leurs oeufs dans ces cavités. Dans le bois mort, on trouve aussi les prédateurs de ces petites bêtes : mille-pattes, araignées et oiseaux se nourrissent des autres habitants. Un arbre mort laissé sur pied pourra accueillir le pic vert ou le pic épeiche qui y creuseront leur loge. Les plus petites loges seront ensuite réutilisées par les mésanges, et les plus grandes par les écureuils.
Enfin, dans un tas de bois, le hérisson et les batraciens (grenouilles, crapauds, tritons) pourront hiberner tranquilles.
L'ARBRE LIBRE
Tailler fortement un arbre le rend fragile. Il sera plus facilement malade. Un arbre non taillé est plus résistant. De plus, sans taille, il peut prendre sa forme et sa hauteur naturelle. Dans la nature, un arbre arrête (presque) de grandir quand il a la bonne hauteur, mais il ne se taille jamais lui-même… Enfin, si on lui laisse ses branches, des oiseaux pourront yfaire leur nid. Bien sûr, on peut tailler un arbre s’il devient dangereux par exemple, mais le moins possible sera toujours le mieux.
L'ABRI POUR ABEILLES SOLITAIRES
Il existe une seule espèce d’abeille sociale, qui vit dans des ruches et fabrique du miel, et des dizaines d’espèces d’abeilles solitaires. Elles sont très utiles à la nature et à l’humain en pollinisant les fleurs. C’est grâce à elles que nous avons des fruits et des légumes ! Mais elles sont en danger : d’une part les pesticides tuent les fleurs dont elles se nourrissent et les tuent elles aussi, d’autre part les abris où elles se reproduisent deviennent rares là où la nature disparaît. Au jardin, il est possible de les aider en leur fournissant des abris dans lesquels elles pourront pondre leurs oeufs. En plus de ces abris, n’oubliez pas la nourriture : il faut des fleurs ! Enfin, ces abris accueilleront également des guêpes solitaires, qui capturent de nombreuses petites bêtes (chenilles, araignées) pour nourrir leurs larves.LE NICHOIR À MÉSANGE
Un jardin naturel n’est complet que s’il comprend des endroits où les animaux peuvent se reproduire. Pour faire leur nid, les mésanges ont besoin de cavités. Dans la nature, elles choisissent par exemple des arbres en partie creux, mais ce n’est pas toujours facile d’en avoir dans son jardin. On peut apporter de telles cavités en plaçant un nichoir qui comprend une seule ouverture sur le devant. Et comme les mésanges sont de grandes mangeuses de chenilles au printemps quand elles élèvent leurs jeunes, vous serez bien contents d’en accueillir une famille si vous possédez aussi un potager !LA PRAIRIE FLEURIE
Un jardin sans fleurs, quelle tristesse ! C’est tellement plus joli quand elles nous apportent leurs couleurs ! La prairie fleurie peut remplir ce rôle esthétique. Mais elle ne sert pas qu’à cela. Si elle est composée de fleurs indigènes, elle attirera nombre d’abeilles, de bourdons et de papillons qui se nourriront du nectar (le liquide sucré que les fleurs contiennent). Les abeilles récolteront aussi le pollen (la poudre jaune de ces fleurs) pour nourrir leurs larves.LA HAIE INDIGÈNE
Une haie de thuyas, c’est un mur vert. Dans un jardin naturel, on préfèrera des arbustes qui accueillent la vie à plusieurs niveaux. Ces arbustes seront adaptés aux animaux de chez nous : les feuilles seront en partie mangées par les chenilles, les baies seront appréciées des oiseaux, les insectes butineront les fleurs... Résultat : davantage d’oiseaux, de papillons, d’abeilles, d’insectes en général au jardin !La haie indigène permet aussi aux oiseaux de se mettre à l’abri de leurs prédateurs, et de construire leurs nids.